Une étude récente va à l’encontre du cliché qui voudrait que travail et suractivité soient synonymes de santé, et démontre au contraire que trop d’heures au quotidien accroît les risques de crise cardiaque.
Les canadiens, 4ème sur le podium des pays aux journées de travail les plus longues, seraient-ils guettés par la crise cardiaque ? Oui, à en croire l’équipe de chercheurs du University College de Londres, qui affirme que les personnes à l’ouvrage plus de 11 heures par jour seraient davantage sujettes aux crises cardiaques, comparativement à celles n’assurant que les traditionnelles sept ou huit heures quotidiennes au bureau. Reposant sur l’analyse du rythme de travail de quelques 7 095 adultes sans problèmes physiques préalables, les conclusions sont sans appel : le risque de contracter une maladie cardiovasculaire s’accroît de 67 % chez les salariés les plus zélés.
Prévenir plutôt que guérir Objectif de cette étude ? Participer à la prévention de ces maladies graves, en confirmant l’hypothèse de facteurs pas toujours soupçonnés par les particuliers, ni par les professionnels de la santé. Premières à pouvoir se préoccuper de telles conclusions : les entreprises, capables d’informer leurs salariés et d’initier le changement par l’adoption de quelques réflexes simples. Prêter attention aux agendas et amplitudes horaires, sensibiliser afin de susciter prise de conscience et responsabilisation individuelle, inciter à des visites régulières de contrôle chez le médecin, permettre une plus grande flexibilité et veiller à ne pas encourager avec trop d’ardeur les heures supplémentaires, respecter les périodes de repos et congés… Des mesures aisées à mettre en œuvre, qui pourraient bien devenir des gestes qui sauvent.