Les agences de placement canadiennes spécialisées dans la santé sont expertes du recrutement dans ce secteur. Fortes de cette expérience, plusieurs nous ont livré leurs recommandations pour les candidats et leur vision du marché.
L’EXPÉRIENCE AVANT TOUT !
Les agences de placement canadiennes spécialisées dans la santé basent essentiellement leur recrutement sur l’expérience professionnelle des candidats. Bien évidemment, les recruteurs, lors de la réception d’un CV, regardent la formation du postulant : un diplôme universitaire, reconnu partout, permettra d’accéder plus rapidement à tous les postes. D’ailleurs, l’Ontario reconnaît uniquement les diplômes universitaires pour l’exercice des professions de santé. Mais les recruteurs sont encore plus attentifs à l’expérience professionnelle : les hôpitaux où la personne a exercé, le nombre de lits qu’ils comptent et la durée pendant laquelle le postulant y a travaillé.
Pour être bien évalué, il est primordial qu’un candidat n’ait pas changé trop souvent d’hôpital, ni eu des périodes de non-activité trop longues. En effet, un postulant inactif depuis six mois verra ses chances de trouver un emploi dans un hôpital s’amenuiser. De même, une expérience en établissement hospitalier sera beaucoup plus valorisée que le travail en maison de retraite, par exemple.
LES ÉCUEILS À ÉVITER
Il y a d’autres écueils que les postulants doivent absolument éviter. Il est notamment courant de voir dans certains CV des références à des expériences sans rapport avec le milieu médical. Or, il est totalement inutile, pour une agence de placement dédiée aux métiers de la santé, de savoir qu’une personne a travaillé dans la restauration rapide ou encore, qu’elle a fait du standard.
D’autre part, il arrive couramment qu’un postulant, lors d’un entretien, tienne des propos au sujet de la politique des hôpitaux. Cela n’a pas lieu d’être : le thème ne doit être abordé que si le candidat est invité à le faire.
CERCLE VICIEUX DANS LA SANTÉ
Le marché du travail pour les professionnels de la santé semble actuellement victime d’un cercle vicieux. Les budgets très serrés des hôpitaux ne favorisent pas la qualité des conditions de travail ni les salaires. Beaucoup d’hôpitaux ont ainsi recours au mi-temps, malgré leur manque de personnel, le nombre de postes étant bien inférieur à leurs besoins. Certains prétendants aux métiers de la santé font donc le choix de se reconvertir ou de s’expatrier. D’autres décident de passer par une agence de placement pour trouver un emploi.