Les inhalothérapeutes font aujourd’hui partie des équipes de soins et participent au diagnostic et au traitement des maladies respiratoires et cardiopulmonaires. Que ce soit dans le secteur public ou privé, les perspectives d’emploi sont plurielles pour ces spécialistes du système respiratoire. Pour mieux connaître la profession, nous avons posé quelques questions à Valérie Vachon, inhalothérapeute de liaison pour le Programme national d’assistance ventilatoire à domicile (PNAVD) du Centre Universitaire de santé McGill.
En quoi consiste votre travail au PNAVD?
Je vérifie la condition respiratoire des gens qui nécessitent une ventilation assistée à domicile. Concrètement, je procède à l’évaluation respiratoire et clinique du patient, je m’assure que les équipements médicaux qui lui sont fournis sont fonctionnels et je valide les données mesurées par ces appareils. Par la suite, j’effectue un suivi avec le médecin et procède à des ajustements au besoin.
Mes tâches consistent aussi à éduquer le patient. Pour ce faire, je lui conseille différents exercices adaptés à sa condition. Par exemple, je proposerai à ceux qui souffrent d’une pathologie neuromusculaire (ex. : dystrophie musculaire, sclérose latérale amyotrophique) des mouvements visant à dégager les sécrétions respiratoires.
Dans le cadre de mon travail, j’interagis régulièrement avec différents professionnels de la santé, parmi lesquels on retrouve des pneumologues, des infirmiers cliniciens et d’autres inhalothérapeutes. Je suis également en contact avec des équipes de liaisons dans des hôpitaux, du personnel des CLSC et d’autres intervenants provenant d’organismes spécialisés en soins à domicile.
Quelles sont les compétences recherchées pour devenir inhalothérapeute?
La personne doit faire preuve d’initiative et d’une grande rapidité d’esprit, particulièrement dans les situations d’urgence respiratoire où la vie d’un patient est en danger. Elle doit aussi être capable de travailler sous pression et en équipe, tout en étant autonome.
Quels sont les débouchés pour l’ inhalothérapeute?
Il existe plusieurs branches au métier d’inhalothérapeute. En centre hospitalier, ce professionnel de la santé pratique dans les laboratoires du sommeil, dans les unités de soins respiratoires généraux (ex. : évaluation respiratoire, administration d’inhalateurs, etc.) ou dans les soins critiques (ex. : patients intubés, arrivée des traumas à l’urgence, etc.). Il peut assister l’anesthésiste au bloc opératoire ou encore œuvrer au sein d’un établissement de recherche. Il fait aussi partie des équipes de réanimation.
En ce qui concerne les soins à domicile, on reconnaît notamment les compétences de l’inhalothérapeute dans les suivis médicaux et d’oxygénothérapie chez les patients atteints de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). Finalement, le secteur privé offre aussi des possibilités de carrière intéressantes.
Le cursus académique de l’inhalothérapeute diffère-t-il d’une province à l’autre?
Oui. La durée de la formation, qui est soit collégiale ou universitaire, est de trois ou quatre ans selon la province. Par contre, les notions enseignées sont les mêmes, peu importe que l’ inhalothérapeute étudie en Ontario, en Colombie-Britannique ou au Québec.
Pour exercer le métier d’ inhalothérapeute au Canada, vous devez :
- Avoir terminé et réussi l’un des programmes d’études accrédités en thérapie respiratoire;
- Réussir l’examen national d’évaluation du Conseil canadien des soins respiratoires ou l’épreuve synthèse des inhalothérapeutes du Québec;
- Être membre ou avoir complété la certification de la Société canadienne des thérapeutes respiratoires (SCTR) et (ou) de l’ordre professionnel de la province dans laquelle vous voulez pratiquer.